lundi 18 mars 2013

La fièvre du samedi soir

 

Samedi dernier, vers 16 heures, j'étais tranquillement installée à l'ordinateur en train de chercher une destination pour nos vacances d'été, en pensant aux tartes flambées que j'allais bientôt préparer pour le soir ainsi qu'aux bières bien fraîches qui attendaient au réfrigérateur l'heure de l'apéritif.

Car je ne sais pas si c'est pareil pour vous, mais notre vie de bons père et mère de famille se déroule sur un rythme régulier où, sauf rares exceptions, les surprises et les imprévus surgissent aussi rarement que l'idée de faire une grasse matinée dans l'esprit d'un enfant de moins de sept ans.

Alors que je passais au crible les possibilités de locations de vacances suivant une abondante liste de critères – parking, lit bébé, jardin, lave-vaisselle... (et wifi) – correspondant aux nombreux besoins d'une famille comprenant des enfants en bas-âge (et une blogueuse), ma messagerie m'a informée de l'arrivée d'un nouveau mail.

C'est un mail d'une amie qui se prénomme Isabelle.

« Tiens, me suis-je dit, justement je pensais à Isabelle il y a quelques jours. Il y a un mois elle avait parlé de nous recevoir le 16 mars avec d'autres amis. »

Isabelle devait me confirmer cette soirée mais faute de nouvelles j'ai considéré que l'invitation ne tenait plus. Et justement, on était le samedi 16 mars. J'ouvre le mail.

« Chère Albane,

Dans l'attente de vous retrouver ce soir, je voulais vous proposer d'emmener votre bébé si cela vous facilite les choses, nous avons un lit parapluie à sa disposition.

A ce soir,

Isabelle »

Imaginez mon désarroi. J'ai aussitôt fait part de la situation à mon mari qui a paru très sensible à la gravité des événements, d'autant qu'il se réjouissait déjà à l'idée d'une bonne bière fraîche et du bon film que nous aurions regardé tranquillement depuis notre confortable canapé.

De deux choses l'une, ai-je expliqué – car je puis garder l'esprit clair et l'intelligence rapide y compris dans les situations les plus déroutantes – soit nous acceptons cette invitation à la dernière minute, soit nous appelons Isabelle, probablement occupée à faire mijoter un bon repas comme elle en a l'habitude après avoir rangé ses courses et fait le ménage dans toute sa maison, pour lui expliquer que suite à un étrange malentendu nous ne sommes pas disponibles.

La deuxième solution nous paraissant assez délicate à mettre en œuvre sans froisser la susceptibilité d'Isabelle et de son mari, nous avons opté pour la première.

Ce fut le début du branle-bas de combat : trouver à faire garder quatre enfants pour trois heures plus tard (d'où l'intérêt d'avoir de la famille charitable à proximité), dénicher une robe à peu près propre, pas trop froissée dans mon dressing (ou plutôt dans les trois morceaux d'armoires qui me servent de dressing), préparer, en guise de cadeau, une bouteille buvable dans notre cave (c'est à dire sur le morceau de carrelage le long du lave-vaisselle qui nous sert de cave), et, faute de bouteille dans la cave, nous rendre au supermarché le plus proche.

Bref, nous y sommes arrivés, et, après trois quart d'heure de route, pas peu fiers, nous avons sonné à la porte de la maison d'Isabelle, avec une bouteille à la main, une tenue présentable et seulement vingt-cinq minutes de retard.

La fierté a été de courte durée : à l'âge avancé qui est le mien, et dans l'impossibilité de faire une grasse matinée le lendemain, une nuit de cinq heures se ressent encore douloureusement plusieurs jours plus tard...

Et vous, quelles aventures extraordinaires avez-vous vécues ce week-end ?

 

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13 commentaires:

  1. Ce we nous avons tenté d'inviter à l'improviste un couple d'amis : pas dispo, nous nous y sommes pris trop tard ... Du coup nous avons tenté d'inviter un couple de potes : trop dans l'imprévu, ils ont préféré ne rien prévoir. Au final, on s'est retrouvé entre nous et j'ai pu finir mon tricot : ce qui n'était pas prévu non plus !

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  2. Eh bien... samedi soir, on a mangé une raclette et on a regardé The Voice ! Oui, bon, je ne pense pas que ça puisse rentrer dans la catégorie "aventures extraordinaires", non ?

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  3. Toute ma vie est extraordinaire. Le week-end le fut également : nous étions presque au complet, nous avons mangé de la fondue, c'est notre lot hebdomadaire depuis que mon mari travaille en Suisse, nous avons fêté l'anniversaire du numéro 5, j'ai aidé mon mari à faire démarrer sa voiture qui ne voulait plus partir au moment où il le fallait...

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  4. Bah j'ai essayé de lancer une mode, un it-truc printanier de dingue : la culture de ronces en coquille d'escargot, mais ça doit être trop avant-gardiste, j'ai fait un flop... ^^

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  5. Samedi : Stade de France pour le rugby. "O Flower of Scotland"...

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  6. La fièvre du samedi soir ? Connais pas ! Cela fait des années que nous ne sommes pas sortis un samedi soir... Profitez, belle dame ;)

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  7. J'ai cru que tu allais nous faire du Benabar sur ce coup là! On s'en fout, on y va pas...

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  8. Une fois qu'on est pris dans notre routine un peu obligatoire, je trouve qu'une soirée au débotté a meilleur goût encore. Si vous n'avez dormi que 5heures, c'est que ça valait le coup :)). Et puis il y a la fierté d'avoir fait un coup de folie, à 30 ans et avec 4 enfants!

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  9. Moi c'était trop bien...vider, trier, laver, sécher, plier, et ranger les 3 valises de retour de colos !!!!

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  10. Moi j'ai attendu des amis avec qui nous n'avions pas confirmé ... Et vers 21h30, je les ai rappelés pour savoir s'ils n'avaient pas oublié ... En fait ils n'avaient pas osé venir , faute de confirmation . du coup j'ai débarrassé la table et mon déjeuner de dimanche midi était tout prêt !

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  11. C'est là que je vois que tu es plus jeune que moi d'au moins 4 ans, moi j'aurais décliné en invoquant l'absence de nouvelles et mon nombre d'enfants. Toi, tu es restée jeune en fait!

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  12. C'est digne de mission impossible !

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  13. <a href="http://23 mars 2013 à 18:17

    C'est vrai, d'ailleurs la VIE en général est fatigante.

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