lundi 25 février 2013

Rencontre du troisième type

Incroyable mais vrai, il y a quelques jours j'ai discuté avec un adolescent. Il se trouve que depuis que j'ai quitté cet âge qualifié d'ingrat, je n'ai plus guère l'occasion de croiser des spécimens relevant de cette espèce et je passe mon temps soit avec des adultes soit avec des enfants de moins de dix ans.

Il y a quelques jours j'étais au parc avec mes enfants et avec un de leurs camarades de classe. Sa maman étant malade, elle était contente que je puisse emmener son fils jouer avec les miens. Au bout d'un moment son grand frère nous a rejoints au parc. Âgé de quatorze ans, il ne monte plus au toboggan et par conséquent il s'est assis à côté de moi sur le banc. J'ai engagé la conversation, et j'en ai tiré quelques enseignements.

 

L'adolescent sait qu'il n'est plus un enfant

 - Le grand, il m'empêche de monter au toboggan, se plaint son frère en parlant d'un enfant de huit ans environ.

- Oui, enfin grand... pas si grand que ça, répond le grand frère en souriant d'un air entendu.

 

L'adolescent est un tout petit peu égocentrique

- Tu aimes lire ? Lui ai-je demandé pour amorcer la discussion.

Il s'est retourné vers moi, un air d'étonnement et de légère méfiance se peignant sur son visage juvénile et un peu joufflu.

- Qui vous l'a dit ?

- Personne... c'était juste une question !

 

L'adolescent découvre que le monde est une jungle

- Et tu as des amis sympathiques ?, lui ai-je demandé pour poursuivre la conversation.

- Oui... c'est-à-dire des amis qui me laissent tomber comme une vieille chaussette...

 

L'adolescent est capable d'être gentil avec ses parents...

- Alors tu aides ta maman, étant donné qu'elle est malade ?

- Oui, mais je l'aide même quand elle n'est pas malade. D'ailleurs je ne comprends pas que certains enfants n'aident jamais leurs parents.

 

... mais l'adolescent ne veut pas ressembler à ses parents

- Ils se ressemblent beaucoup, ce sont des triplés ? me demande-t-il au sujet de mes garçons.

- Non, pas du tout. Toi, par contre, tu ressembles à ton papa.

- Quoi ?

Abasourdi, le jeune garçon se prend la tête dans les mains, avant de la relever et de s'exclamer :

- Mais mon père... il a les cheveux blancs !

 

Cela vous rappelle des souvenirs ?

mercredi 20 février 2013

Secrets de pâtisserie

Je ne sais pas si c'est un signe, mais devinez ce que je viens de recevoir dans ma boîte aux lettres de la part d'une amie (et je vous assure qu'elle ne connaît pas l'existence de ce blog...) :

 

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A votre avis, je commence par quoi : les macarons ou les calissons ?

 

 

 

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lundi 18 février 2013

Biographie pâtissière

 Puisque ce blog est en train de se transformer, lentement mais surement, en blog culinaire – ce qui vaut sans doute mieux qu'un blog-paillasson – je me propose de vous livrer quelques éléments autobiographiques tout à fait confidentiels... en terme de pâtisserie.

 La pâtisserie est un art assez fascinant. Quand on la pratique un tant soi peu, même dans sa modeste cuisine familiale, on ne peut que s'émerveiller de ce que si peu d'ingrédients très simples puissent se transformer en un nombre aussi impressionnant de préparations variées et délicieuses. Sans rien d'autre qu'un peu de farine et de sucre, des œufs, du lait, de la crème et du beurre, vous pouvez confectionner, entre beaucoup d'autres, des pâtes brisées, sablées et feuilletées, des pâtes à choux et des pâtes à crêpes, des crèmes anglaises, pâtissières, brûlées, renversées, des crèmes au beurre, des crèmes mousseline, des génoises et des biscuits, du caramel, des meringues, des flans et des soufflés. Ajoutez quelques arômes – chocolat, café, vanille – et à vous les éclairs, mille-feuilles, mousses, ganaches ; quelques fruits secs – amandes, noix, noisettes, praliné – et à vous les nougats, Paris-Brest, financiers, macarons ; quelques fruits – et à vous les tartes, bavarois, charlottes.

 

religieuse au café

Religieuse au café

 Comme beaucoup d'enfants certainement, j'ai commencé mon initiation à la pâtisserie par des éclairs, au chocolat d'abord, puis au café, parfum qui retient ma préférence aujourd'hui. Ma grand-mère (les grands-mères apparaissent souvent dans une biographie pâtissière) nous offrait parfois des friands aux amandes pour le goûter, et bien-sûr je tirais les rois chaque année avec une galette à la frangipane.

 

Tête de nègre

Rocher au chocolat

 En grandissant, j'ai troqué l'éclair contre la religieuse, avec sa jolie couronne de crème au beurre, lorsque le dimanche mes parents nous offraient des pâtisseries pour le dessert, que nous rapportions précieusement, posées sur leur dentelle en papier dans leur carton blanc enrubanné. Puis j'ai eu ma période Paris-Brest, auxquels je suis restée fidèle plusieurs mois durant, raffolant de leur délicieuse crème onctueuse au praliné, avant de donner la préférence aux mille-feuilles, à leur fondant et leurs pâtes croustillantes. J'ai connu également un petit intermède consacré aux « têtes de nègres » désormais rebaptisées merveilleux ou rochers au chocolat, et fait quelques infidélités à mes gâteaux préférés pour goûter à l'occasion glands, tartes amandines ou autres tartelettes ; plus tard, j'ai eu un faible pour les opéras, si esthétiques avec leurs différents étages de biscuit et crèmes au chocolat et au café.

 

pâtisserie opéra

Opéra

 J'ai bien évidemment une tendresse particulière pour les pâtisseries de confection familiale – la tarte tatin ou la génoise à la mousse au chocolat de ma mère ; le pain de Gênes et le moka au café de ma grand-mère paternelle, pour ne citer qu'eux – que je m'efforce de réaliser à mon tour. Ma grand-mère maternelle, quant à elle, affectionnait les tartes aux myrtilles, posées sur une onctueuses crème d'amandes, qu'elle nous offrait lorsqu'elle venait passer quelques jours chez nous, ainsi que des desserts glacés aux fruits – mais ces pâtisseries n'étaient pas alors mes préférées.

 

Tarte Tatin

Tarte tatin

 Au delà des grands classiques, chaque région de France réserve des trésors pâtissiers. Par les origines lyonnaises de ma famille maternelle, j'ai découvert le Saint-Genis, avec ses délicieuses pralines roses, que nous offrait ma grand-mère maternelle quand nous arrivions pour passer un séjour chez elle, et qu'elle nous servait invariablement avec un sirop de cassis ; le panettone, venu tout droit d'Italie avec ses fruits confits ; et les succulentes tartes aux noix de la région de Grenoble dont j'ai été ravie de trouver récemment la recette sur Internet. J'ai apprécié la tarte normande et les chouquettes en forme d'étoiles de mer en Normandie, goûté le fameux Kouign-Amann en Bretagne, avant que ma belle-famille ne me fasse connaître le far breton et le sablé breton ; un passage en Alsace fut l'occasion de déguster un Kougloff ; j'ai découvert les cannelés à Bordeaux et les gaufres dans le Nord.

 

Brioche Saint Genis

Saint Genis

 Je n'oublie pas non plus les trouvailles que réservaient selon les arrivages les supermarchés où nous nous approvisionnons : lunettes à la confiture, pains d'épices, nonettes au miel et aux épices, superposées dans leur emballage orange translucide, pâtisseries orientales si douces et si sucrées.

 

nonnettes

Nonnettes

 Je garde aussi un grand souvenir de ravissants petits cochons en pâte d'amande que nous trouvions dans une pâtisserie du Massif Central où j'avais passé plusieurs séjours de vacances en famille ; des images de boutiques me reviennent, dans les différentes villes où j'ai séjourné, avec leurs comptoirs, leurs gâteaux disposés en rang serré derrière la vitre, s'offrant aux regard des clients faisant la queue le dimanche matin, hésitant longuement entre un éclair et une tarte au citron, un macaron ou un mille-feuilles, avant de désigner du doigt à la vendeuse le gâteau de leur choix.

      cochon pâte d'amande

Cochon en pâte d'amande

 Souvenirs d'enfance, souvenirs de vacances, souvenirs de famille : que d'images nous reviennent en tête à la seule vue d'un chou bien gonflé, d'une tartelette bien garnie, d'un glaçage bien brillant... Mais que de découvertes encore devant nous, au gré d'un voyage dans une région ou un pays inconnu, dans une modeste pâtisserie de quartier, ou chez une prestigieuse enseigne, sur la table familiale ou chez des amis. Je ne crois pas avoir encore goûté de forêt noire, ni de Saint Honoré, j'aimerais découvrir la pâtisserie italienne, et les nombreuses spécialités des régions de France qui me sont encore inconnues.

 Saint-Honore

Saint Honoré

  Car la pâtisserie est un art aussi inépuisable que l'imagination de ceux qui la pratiquent et la seule limite à son exploration est celle de notre appétit...

 Et vous, quelles sont vos pâtisseries préférées ?

 

mercredi 13 février 2013

Revue de paillassons

C'est la première chose que vous voyez quand vous pénétrez dans une demeure, le seul élément, parfois, que vous connaissez sur certains de vos voisins, le sas où vous vous dépouillez des souillures et des poussières extérieures, le seuil sur lequel vous guettez l'ouverture de la porte,

le paillasson.

Objet courant mais ô combien négligé, de ces articles que l'on oublie une fois posés devant sa porte d'entrée, relégués au fin fond des supermarchés au même titre que les lunettes de WC et les désodorisants pour voiture, et que l'on foule au pied dans un geste machinal et automatique, il est temps de rendre un hommage vibrant et mérité

au paillasson.

Qui, si ce n'est lui, protège nos intérieurs de la saleté de la rue ? Qui préserve le brillant de nos parquets, la propreté de nos moquettes, l'éclat de nos carrelages ? Qui débarrasse la semelle de nos chaussures des immondices collectées pas à pas sur les trottoirs ? Qui élimine les traces odorantes d'une population canine peu disciplinée ? Qui filtre les traces boueuses des caprices de la météo ? Qui joue un rôle d'écran purificateur entre les dangers du monde extérieur et la sécurité confortable du foyer ?

Le paillasson.

Pour exprimer toute la reconnaissance que nous devrions porter davantage à cet objet précieux, j'ai choisi de vous présenter, depuis le palier des appartements de notre résidence auquel il imprime la marque de ses occupants, un petit florilège

de paillassons.


Sportif

 Ce paillasson, en forme de demi-stade, que nous avons la chance d'admirer lorsque nous attendons l'ascenseur, accueille régulièrement les équipements sportifs pédestres de la famille de ses propriétaires.   

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Immaculé

 C'est le paillasson le plus propre de la résidence, puisqu'il appartient à Monsieur Propre et Madame Proprette, et puisque que cette dernière, vous vous en souvenez, lui donne systématiquement un petit coup de chiffon après s'y être essuyé les pieds (avant, je le suppose, de retirer ses chaussures dans l'entrée et de filer à la cuisine nettoyer le chiffon).

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Humoristique

 Le jeune couple du rez-de-chaussée a choisi un paillasson GPS qui me fait mourir de rire chaque matin quand je conduis mes enfants à l'école.

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Distingué

 Encore plus drôle, le paillasson Marguerite d'un autre « jeune couple » dépassant allègrement la trentaine, et qui fait régulièrement profiter tout le voisinage de son amour pour la musique.

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Inexistant

 Pas de paillasson chez ce voisin que je ne me souviens pas avoir jamais aperçu, mais à quoi bon ? On peut bien s'essuyer les pieds sur la moquette.

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Extraordinairement banal

 De guingois et d'une propreté douteuse soulignant l'étendue des services rendus, mais d'une physionomie agréable et chaleureuse, le paillasson passe-partout qui vous ouvre le chemin de ma modeste demeure.

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Et vous, à quoi ressemble-t-il,

votre paillasson ?


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dimanche 10 février 2013

Food reporting

Le magazine gratuit qui m'a été offert par mon supermarché la semaine dernière me l'a confirmé : le food reporting est à la mode. J'avais bien remarqué d'ailleurs depuis un moment que fleurissent, souvent sur des blogs, et aussi sur facebook, des comptes-rendus et critiques détaillés de repas au restaurant, si possible « gastronomique », selon l'expression consacrée, accompagnés de nombreuses photos des mets délicats servis et dégustés.

Puisque le sujet passionne les foules, j'ai décidé de ne pas vous priver d'un food reporting consacré à un établissement recherché de ma région, que je fréquente souvent en famille, le « Comme chez soi ».

Le « Comme chez soi » est une enseigne réputée attirant chaque jour des habitués qui ne changeraient d'adresse pour rien au monde. Le « Comme chez soi » porte bien son nom : dès que l'on pénètre dans l'établissement, on est conquis par l'atmosphère confortable et familiale qui se dégage. Le cadre est chaleureux et accueillant, la lumière tamisée, la décoration soignée mais sans prétention. Les lieux sont un peu exigus mais bien aménagés et on oublie volontiers leur étroitesse.

 

décoration cuisine
Les murs sont couverts de toiles d'artistes locaux


Le concept, original, du « Comme chez soi », consiste à accueillir la clientèle comme si elle était chez elle. La salle a des allures de cuisine, avec son faux évier et ses placards en trompe-l’œil. Pas de nappe, pas de fioriture, mais beaucoup d'authenticité et de gaité, avec une table aux couleurs pop et acidulées.

 

décoration canards
Authentique et chaleureuse, légèrement vintage,
la décoration plait autant aux adultes qu'aux enfants

 

Ce sont les cuisiniers eux-mêmes qui assurent le service, on aime ce contact direct sans intermédiaire. Le soir, le second service, plus gastronomique, vers 20h30, est proposé dans une deuxième salle, plus soignée, mais tout aussi chaleureuse, où l'on pourrait se croire non plus dans sa cuisine, mais dans sa propre salle à manger - en mieux.

Car l'authenticité du décor se retrouve dans l'assiette. Le chef du « Comme chez soi », formé aux fourneaux du prestigieux établissement « La cuisine de Maman », vous propose une cuisine d'auteur, généreuse, savant mélange de tradition et d'innovation qui, tour à tour, revisite les classiques de la gastronomie française, introduit une touche d'exotisme, séduit par son inventivité.

Soucieux de travailler les meilleurs produits, le « Comme chez soi » se fournit auprès de producteurs locaux choisis sur d’exigeants critères de qualité.

 

cuisson des brocolis
Légumes du terroir, en provenance directe du supermarché le plus proche

 

En bouche, une explosion de saveurs, un parfait équilibre dans les textures, une grande finesse dans les goûts. Tout est goûteux, vrai, délicieux. On a envie de se resservir, et cela tombe bien, car au « Comme chez soi », tout est servi à volonté.

 

pâtes au fromage
Pâtes aux knackis et au fromage, un grand classique de la gastronomie française


 poulet-roti
Poulet rôti au citron et aux herbes :
le « Comme chez soi » aime mettre les petits plats dans les grands 

 

couscous aux brocolis
Une touche d'exotisme : couscous de jambon aux brocolis


yaourt fait maison           
Frais et fait maison : le yaourt du chef

 

Attention, l'authenticité n'empêche pas l'esthétisme ! Un grand soin est apporté au dressage de chaque assiette conçue comme une œuvre d'art à part entière. Harmonie des couleurs, équilibre des formes, raffinement dans le moindre détail, on n'oserait à peine toucher au contenu de l'assiette si l'on ignorait quelles saveurs exceptionnelles on s'apprête à y trouver.

 

dressage gastro
Un dressage élégant pour le plaisir des yeux

 

Le service, quant à lui, est tout aussi agréable. Efficace, rapide, chaleureux, personnalisé – le chef n'hésite pas à appeler les habitués par leur prénom ! – on peut lui reprocher toutefois un petit côté légèrement directif : il est mal vu de ne pas finir son assiette ou de mettre ses coudes sur la table.

La carte des desserts est variée et de nature à ravir tous les gourmands, qui disposent également d'un large choix de boissons, vins et spiritueux.

 

chouquettes au sucre

Les chouquettes du chef

      verre de bière

Le « Comme chez soi » dispose d'une remarquable cave à bières

 

Vous ne regretterez pas votre repas au « Comme chez soi ». L'établissement, ouvert récemment, n'est répertorié pour le moment qu'aux pages blanches. Néanmoins il ne fait aucun doute que le Gault et Millau ainsi que le Michelin lui ouvriront bientôt leurs colonnes, d'autant que le chef du « Comme chez soi » se montre particulièrement soucieux de faire progresser sans cesse la réputation et la qualité de sa cuisine.

 

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A la carte depuis janvier 2013 : le Paris-Brest du chef

 

Le « Comme chez soi »
Ouvert du lundi au dimanche, 24h/24
Possibilité de pension complète
Anniversaires, fêtes et cérémonies
Menu enfant
Pas de congés annuels
Réservation recommandée

 

 

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mercredi 6 février 2013

2013, le bilan au bout d'un mois

Le mois de janvier est terminé depuis plusieurs jours déjà, et il est temps de dresser avec vous le bilan de ce début d'année et de ses faits les plus marquants.


Ma bonne résolution pour 2013 :

J'ai le plaisir de vous annoncer que je tiens le cap, j'attribue à tous mes proches un « potentiel malheur » élevé et je ne me permets plus jamais de leur reprocher intérieurement leur air morose.

D'ailleurs je me félicite de ces nouvelles dispositions intérieures, surtout depuis que j'ai entendu Xavier, mardi dernier, bavarder avec deux autres parents d'élèves. La maison de Xavier, je vous le rappelle, a pris feu tout récemment et Xavier loge dans un appartement provisoire avec sa famille le temps d'effectuer les travaux de restauration.

- Non, c'est pas vrai ! se sont exclamés ses interlocuteurs, ce qui m'a fait tendre l'oreille avec curiosité.
- Si, si. C'est la gazinière qui a pris feu. On a appelé les pompiers, c'était les mêmes que la dernière fois, ils nous ont dit : « Encore vous ? »

Deux incendies en un mois pour Xavier, qui a pris la résolution de ne plus jamais se séparer de son extincteur, et deux fois plus de raisons pour moi de tenir la mienne.

 

Questions à choix unique, on continue en 2013 comme en 2012 :

Pour la quatorzième fois depuis le début de l'année scolaire, un autre parent d'élève de ma connaissance, dont je vous avais déjà parlé, m'a posé la question à choix unique suivante :

Question : Et vous allez déménager ?

Réponse (cocher la bonne case) :

oui 

oui 

Vous croyez que je pourrais lui suggérer une bonne résolution pour 2014 ? Parce que j'ai ma petite idée...

 

Le fil rouge 2013, notre lunette de WC :

Rien à signaler depuis le billet du 14 janvier dernier. Découragés par les épreuves traversées, nous avons abandonné provisoirement notre recherche de l'abattant de WC idéal et nous nous adaptons tant bien que mal à notre installation défectueuse.

A la longue nous commençons à nous faire à la situation, et nous nourrissons progressivement des sentiments de plus en plus attendris à l'égard de notre lunette. Sa fragilité nous touche, ses instabilités nous émeuvent ; elle nous pousse à déployer des ressources insoupçonnées de patience et de délicatesse. Bien sûr nous savons qu'un jour nous reprendrons le chemin de Bricomachin pour la remplacer par une consœur plus équilibrée et plus stable, mais en attendant nous l'adoptons, malgré ses limites et ses défauts, au sein de notre foyer, où jour après jour nous nous efforçons de lui montrer le meilleur de nous-mêmes.

 

Et vous, quel bilan pour ce début d'année ?

 

fil rouge

Ceci est aussi un fil rouge

 

Lire la suite :
Les aventures de Xavier
Le fil rouge 2013


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dimanche 3 février 2013

Goûter d'anniversaire : conseils et équations

Suite à mon billet sur les préparatifs du goûter d'anniversaire de mon fils, j'ai été émue par la clameur générale qui s'est élevée jusqu'à moi, me suppliant de rédiger le compte-rendu officiel de l'après-midi. Je viens donc aujourd'hui vous livrer mes impressions ainsi que quelques conseils, tirés de mon expérience, pour vous permettre, vous aussi, d'organiser de merveilleux goûter d'anniversaire pour vos enfants.

 

L'après-midi en question, mercredi dernier, s'est très bien passé, grâce à l'organisation sans faille que j'avais élaborée, et, d'autre part, en raison de l'absence de Gaspard qui a remarquablement pacifié le déroulement des opérations en comparaison avec le goûter de l'année passée où sa présence avait été plus que perturbatrice.

 

Car, sans être un scientifique de haut niveau, il est bon, pour organiser un anniversaire d'enfant, de maîtriser quelques rudiments de physique élémentaire des grosses particules, et de savoir évaluer l'activité énergétique et sonore d'un groupe d'enfants, grâce à l'unité de mesure appropriée, le décibouge.

 

Une seule question se pose à l'organisateur d'un goûter – très souvent une mère dévouée – à savoir :

Comment minimiser le niveau de décibouges ?


Sans rentrer dans le détail des équations complexes qui régissent l'évolution et la quantité de décibouges d'un groupe d'individu, équations qui dépendent d'un grand nombre de variables telles que la hauteur sous plafond, la pression atmosphérique, le nombre de fraises tagada dans un sachet, la présence d'objets contondants etc..., il est bon de connaître quelques principes fondamentaux de la loi universelle des décibouges.

 

  • On compte en moyenne 3 décibouges par enfant. A retenir : les recherches récentes font état d'un score moyen de 4 décibouges pour les garçons, 2 pour les filles. J'ai pu en vérifier la pertinence mercredi dernier où nous avions deux invitées sur le lot contrairement à l'année précédente.

     

  • Il n'est pas utile de préciser que la présence d'un adulte est indispensable. Pour des raisons d'éthique, il n'a jamais été procédé à l'expérimentation consistant à laisser un certain nombre d'enfants de moins de six ans livrés à eux-mêmes en lieu clos pendant plusieurs heures, mais certains modèles thermodynamiques laissent penser que le niveau total de décibouges pourrait rapidement dépasser celui d'Hiroshima. La présence d'un deuxième adulte est indiquée au-delà d'une dizaine d'invités.

     

  • Attention : la quantité de décibouges augmente exponentiellement avec le nombre d'enfants. A chaque invité supplémentaire, vous multipliez la quantité globale de décibouges par la quantité propre à l'invité en question. Ainsi, pour un enfant, on compte en moyenne 3 décibouges, pour deux enfants 9 décibouges, pour trois enfants 27 décibouges, et pour huit enfants on atteint la quantité impressionnante de 6561 décibouges. Il est bon de se référer à ce calcul avant de déterminer le nombre d'invités idéal (ou de décider ou non d'agrandir la famille, mais c'est un autre sujet). Mercredi dernier nous avions un total de huit enfants, dont un bébé (1,2 décibouges) et deux filles. J'estime donc la quantité totale à environ 4 x 4 x 4 x 4 x4 x1,2 x 2 x 2 = 4915,2 décibouges (du moins au début d'après-midi : voir ci-dessous).

     

  • Il est indispensable d'éliminer d'office de la liste des invités tout individu de plus de 10 décibouges (seuil admis par la communauté internationale des organisateurs de goûters d'anniversaire). C'est pourquoi, comme je vous le disais, j'ai renoncé à convier Gaspard cette année, ce qui a divisé par 10 le niveau de décibouges (suivant le calcul expliqué précédemment).

     

  • Il est bon de prendre en compte la configuration spatiale de l'environnement. La quantité de décibouges est inversement proportionnelle à la surface disponible, l'idéal étant de pouvoir diluer le nombre de décibouges dans un jardin ou dans un parc, ce qui hélas dépend de différents facteurs dont la saison. Difficile au mois de janvier, sous trente centimètres de neige, de sortir une troupe d'enfants de moins de six ans. A défaut, comme je l'ai fait la semaine dernière, ne pas hésiter à pousser les meubles et à dégager de l'espace pour les jeux.

     

  • Une propriété fondamentale à garder en tête : la quantité de décibouges n'est pas une mesure statique, elle évolue dans le temps, et ce, bien évidemment, dans le sens d'une augmentation. On compte une multiplication d'un facteur 2 du niveau de décibouges toutes les heures. Par conséquent, pour des enfants de quatre à six ans, une durée de 2h30 paraît largement suffisante (surtout si l'on considère la haute probabilité que certains parents soient en retard, ce qui continuera à faire croître la quantité de décibouges. L'année dernière, une maman est arrivée une demi-heure plus tard, par chance cette année tous les enfants sont partis à l'heure).

     

  • Il est indispensable de proposer des activités nombreuses aux enfants sous peine de voir la quantité de décibouges atteindre des sommets. Tout changement d'activité permet automatiquement de diviser par deux environ le niveau de décibouges. Ainsi, dès que les enfants ne parviennent plus à se concentrer calmement sur un jeu, il faut en proposer un autre, si possible en changeant de catégorie d'activité : enchaîner une activité manuelle après un jeu d'adresse, etc.

     

  • En cas d'augmentation accélérée et incontrôlable de la quantité de décibouges, il existe une méthode radicale qui permet de réduire à néant, ou presque, la dite quantité : le DVD. Attention, cette méthode n'est à utiliser qu'en dernier recours, étant donné qu'elle vous expose à devenir la risée de tous les parents qui vous mépriseront d'avoir eu recours à de tels expédients.

     

  • Quelques astuces personnelles en vrac : suspendre les sacs de bonbons en hauteur sur un fil pour ne les distribuer qu'au moment du départ, ce qui évite la dispersion de smarties dans tout l'appartement (restent toutefois les miettes de gâteau). Si vous comptez des filles parmi vos invités, disposer d'un bébé est une bonne idée : ce dernier risque de capter l'attention de l'une d'elles ce qui diminuera d'autant le niveau global de décibouges.

     

  • Il est bon de savoir qu'une quantité résiduelle de décibouges subsistera y compris après le départ du dernier invité. Prévoir le programme de la soirée en conséquence, par exemple : jambon-purée-smarties-au lit.

     

  • A lire aussi de toute urgence, pour élargir encore le champ de ses connaissances : les récits de goûters d'anniversaire par La Belette et Le petit bonheur.

     

Et maintenant, parce qu'ensemble, nous serons plus forts, je lance un appel à mes lecteurs : quels sont vos trucs pour minimiser le niveau de décibouges d'un goûter d'anniversaire ? Et une autre question : comment évolue ce niveau au fur et à mesure que les enfants grandissent ?

 

goûter d'anniversaire

Cinq minutes d'immobilité, c'est toujours bon à prendre

 


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